Construire ou réparer sa vie est une question d'état d'esprit !
Dernière mise à jour : 2 févr.
Le monde est rempli de livres, d'articles, de conférences et d'ateliers pour apprendre à construire sa vie.
On y apprend qu'il faut prendre ses responsabilités, arrêter de chercher la recette-miracle, qu'il faut adopter de grands principes de vie en s'appuyant sur ceux des grands leaders qui ont réussi la leur.
C'est beau, c'est grand et c'est juste totalement flippant. Il faut chercher partout ce qui est bon de faire, il faut se discipliner et se pousser au delà de ses limites actuelles, chercher à performer pour construire ou réparer ce qui est cassé ou malsain. Il faut tirer tout azimut, dans chaque secteur de sa vie, la corde des réussites....pour soit disant, AVANCER !

C'est un parcours que j'ai suivi. Il fallait bien que je trouve une solution pour améliorer ma vie et sortir des heurts, des tensions et des difficultés qui m'oppressaient. J'ai eu quelques résultats. J'ai vu ma vie se structurer. Mais j'ai aussi vu ma vie s'enfermer de plus en plus dans des "je dois" et des "il faut". J'ai vu ma vie s'enfoncer dans la dualité. Ce qui est "bien" ou "mal". J'ai vu ma vie s'orienter vers une adhésion totale aux modèles proposés par la société. Aliénée par les us et coutumes d'un statut social qui sépare ceux qui réussissent des autres.
J'ai effectivement construit une vie de soit disant "réussite". Étais-je plus heureuse ? Non. Est-ce que je me suis sentie plus libre ? Non. Y avait-il encore des problèmes à gérer et du stress ? Oui. Qu'est-ce que j'y ai gagné ? De l'argent. Une aisance financière pour m'offrir des plaisirs superficiels qui ont dopé mon ego.
Le positif ? J'ai obtenu la connaissance que j'ai su changer ma vie et atteindre les objectifs que je m'étais fixés.
Ma conclusion ? C'est tout à fait possible de se construire une vie sur-mesure ou de réparer sa vie. Mais on peut gravement se tromper dans la direction à prendre quand on croit que ce qui a marché pour les autres est la seule voie possible.
Construire ou réparer sa vie
Aujourd'hui, je peux résumer l'idée de "construire ma vie" par une intention. Poser l'intention d'aligner mon quotidien sur ce qui a du sens pour moi, sur ce qui me fait vibrer, sur ce qui nourrit ma vie dans chaque dimension de mon existence. Et pour y arriver, je dois rester dans le flow.
- La théorie du Flow développée par Mihály Csíkszentmihályi en psychologie, décrit un état mental atteint par une personne lorsqu’elle est complètement plongée dans une activité et qu’elle se trouve dans un état maximal de concentration, de plein engagement, de motivation et de satisfaction dans son accomplissement. C'est un état de grâce, une expérience de plénitude, un sentiment de joie spontané -
Avant, j'aurais dit que "construire ma vie" était me mettre en sécurité financière et affective, optimiser ma santé et construire un réseau relationnel pour faire avancer mes idées dans le monde et cajoler mon sentiment d'appartenance. Tout cela respire la peur, le manque et s'inscrit dans un état mental qui s'appuie exclusivement sur des schémas de défense.
L'état d'esprit
Rester dans le flow ou optimiser sa vie grâce à ses schémas de défense sont des états mentaux diamétralement opposés. Par expérience, je peux témoigner que le premier libère alors que le second asservit.
Être dans le flow libère car c'est un état mental qui vient du plus profond de soi et qui s'exprime à l'extérieur de soi. Je pose des actions dans mon environnement en pleine liberté de qui je suis. Et comme je suis dans le respect de ce qui me fait vibrer, de ma nature et de ma vie, mes actions ne peuvent qu'être dans le respect de ce qui m'entoure. Je construit ma vie chaque jour dans la durée. J'avance pas à pas vers plus de plénitude et de joie. Les choses se posent progressivement dans ma vie et me correspondent parfaitement puisqu'elles viennent de mes choix intérieurs.
Être dans la recherche de protection ou de solutions aux problèmes ponctuels est un état mental qui opprime car c'est ce qui est à l'extérieur de soi qui mène la danse. C'est l'état d'esprit de ceux qui fonctionnent en réaction permanente face aux évènements de la vie. Réagir est un lien, une dépendance à l'environnement. C'est agir en croyant devoir se battre contre l'adversité. C'est là que l'on devient bourreau sans en avoir conscience. Comme on doit se protéger, il faut tirer la couverture à soi, faire mieux que les autres, faire grandir son sentiment de valeur personnelle même si cela blesse autrui. C'est aller chercher les petites victoires les unes derrière les autres et entre chaque combat, se féliciter d'avoir gagné ou s'effondrer pour avoir perdu et s'être fait mouché. C'est l'état mental de ceux qui rentrent dans les jeux de pouvoir. Ils s'agitent par réaction tout en étant persuadés de construire. Ils construisent des verrous, des obligations, des contraintes, des projets à court terme, puisque la suite des évènements dépendra de ce que la vie leur réserve. "On verra bien..." est leur mot.
"Pourquoi" fait toute la différence
Ce n'est que sur le long terme que l'on peut savoir si une personne est dans le flow ou si elle fonctionne grâce à ses schémas de défense.
Quand on me regarde vivre, il n'y a pas de grandes différences entre ce que je faisais avant d'accéder à cette conscience et maintenant. La différence est à l'intérieur de moi. Je me sens mieux. J'ai plus d'énergie. Je me sens moins contrainte. Mon sentiment de liberté est bien plus grand. Je me sens en vie.
Cela signifie que ce n'est pas tant ce qui est fait qui compte, mais pourquoi cela est fait. Dans quelle intention. Avec quel moteur intérieur j'agis. Avec quel "JE SUIS" qui se trouve en moi je fonctionne. Quel "JE" intérieur je choisis comme moteur dans ma vie. C'est ce "JE" qui est mon état d'être.